Quand mon nom ne suffit pas

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J’ai subi un examen médical récemment.

Pénible, l’examen. C’était une gastroscopie avec une simple anesthésie locale à la xylocaïne. Un enfer qui dure 3 ou 4 minutes, certes, mais un enfer que je ne veux pas revivre. La prochaine fois, ce sera sous anesthésie générale.

Bref, je m’inscris avant l’examen auprès de la secrétaire médicale, qui me retrouve dans l’historique de la clinique et veut vérifier les données en me demandant ma carte d’identité. Je la lui tends, elle la regarde et me dit : « vous vous êtes mariée, depuis la dernière fois ?

MOI :  Heu, non, j’étais déjà mariée avant.

ELLE : Oui, mais ce n’est pas le bon nom.

MOI :  Si, si, j’ai fait mettre par commodité le nom de mon époux sur ma carte d’identité, pour éviter d’avoir à produire un certificat de mariage toutes les 5 mn, mais je porte mon nom de naissance.

ELLE : Ah, mais non, madame, depuis le 1er janvier, dans le cadre des soins de santé, il faut que le dossier médical soit exactement raccord avec votre pièce d’identité, et comme sur celle-ci il y a le nom de votre mari, on doit vous inscrire sous son nom.

MOI :  … (épuisée d’avance) Non.

ELLE : D’accord, je ne vais pas changer aujourd’hui, mais vous devez savoir qu’il faut que votre carte de groupe sanguin soit exactement identique à votre carte d’identité. Sinon, on ne vous fait pas de transfusion en cas de problème. Vous devriez la faire refaire (la carte de groupe sanguin) rapidement.

MOI :  … Si j’avais su, je n’aurais pas fait mettre le nom de mon mari sur ma carte d’identité. Ces dernières années, ça me pose plus de problème que ça n’en résoud, quand je veux utiliser MON nom. »

C’est un comble, n’est-ce pas ? La secrétaire, gentille, a regardé la date de création de ma carte d’identité et a vu qu’elle aurait 10 ans en 2019. Et bien, cher lecteur, en janvier 2019, je m’en vais refaire faire ma carte d’identité en enlevant le nom de mon mari. Je n’en ai pas vraiment envie, mais je le ferai car sinon, je n’existerai toujours pas en tant que moi-même.

On vit vraiment dans un monde de fou.

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